Εγκυκλοπαίδεια Μείζονος Ελληνισμού, Εύξεινος Πόντος ΙΔΡΥΜΑ ΜΕΙΖΟΝΟΣ ΕΛΛΗΝΙΣΜΟΥ
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Huns

Συγγραφή : Kazanski Michel (1/2/2008)

Για παραπομπή: Kazanski Michel, "Huns", 2008,
Εγκυκλοπαίδεια Μείζονος Ελληνισμού, Εύξεινος Πόντος
URL: <http://www.ehw.gr/l.aspx?id=11990>

Huns (29/7/2009 v.1) Huns (7/8/2009 v.1) Ούννοι (3/9/2009 v.1) 
 

1. Les origines

Les Huns est un peuple steppique, qui apparaît en Europe orientale vers 375 et joue un rôle primordial jusqu’au 454. Les historiens ont depuis longtemps remarqué la ressemblance de leur nom avec celui des puissants Xiongnu des steppes mongoles, qui affrontaient l’Empire Han aux derniers siècles avant notre ère. Cela a donné naissance à une théorie, aujourd‘hui régnante, sur la parenté entre les Huns et Xiongnu. Selon cette hypothèse les Xiongnu septentrionaux sont partis à l’Ouest en 55-36 av. J.-C. Ensuite, durant le Ier s. ap. J.-C., les Xiongnu avancent jusqu’au pays Kanguj et Yancai (les fleuves d’Ili et de Syr-Darya). Cependant l’écart chronologique entre les Xiongnu et les Huns des sources européennes reste considérable. Les spécialistes ont bien démontré la présence d’éléments originaires d’Asie centrale dans la culture matérielle des Huns européens, sans toutefois établir, de quelle région et de quelle civilisation archéologique centre-asiatique viennent ces éléments. Selon une autre hypothèse les ancêtres des Huns durant le IIIe-IVe s. habitaient quelque part à l’Est de la mer d’Aral, sur la Syr-Darya, ou, d’une façon plus large, dans les steppes du Kazakhstan du Sud et de la Kirghizie.

2. Les Huns durant le IVe s.

Quoiqu’il en soit, durant la deuxième moitié du IVe s. les Huns ont surgi sur la marge orientale de l’Europe. De là, ils progressent vers le Caucase du Nord et le Don où ils écrasent vers 370-375 les Alains, puis les Ostrogoths sur le territoire de l’Ukraine actuelle et les Wisigoths en Moldavie et Roumaine d’aujourd’hui. Les Huns au moment de leur venue en Europe sont bien décrits par Ammien Marcellin.1 Ce sont des nomades «classiques», qui se déplacent constamment dans la steppe suivant leurs troupeaux. La guerre est, à côté de l’élevage du bétail, une autre source importante de subsistance.

3. Les relevés archéologiques

Les relevés arhéologiques concernant les nomades de l’époque hunnique sont des tombes isolées, parfois sous les tumuli, contenant à part le défunt, les restes de chevaux, les armes et les parures. Les dernières sont le plus souvent du style polychrome. Les armes sont essentiellement de longues épées à double tranchant, les arcs renforcés des plaquettes d’os et des flèches à lourde pointe à trois ailettes, causant de graves blessures. L’équipement équestre comprend les selles dures, les éperons et les étriers sont totalement absents. L’anthropologie des populations nomades d’après les données funéraire n’est pas encore bien étudiée. Néanmoins on note une large diffusion territoriale de la coutume alano-sarmate de la déformation crânienne artificielle. Certains squelettes ont des traits mongols prononcés. Il est très difficile de conclure sur la langue des Huns. On en connaît essentiellement les noms propres qui peuvent être lu soit à partir de langue turque soit de gothique. On considère le plus souvent les huns comme un peuple soit de groupe altaïque (turque, mongole etc.) soit celui ougrien.

4. L'expansion

A partir de la fin du IVe s. une vaste union hunnique commence à se développer en bordure de l’Empire romain. C’est sans doute dans les steppes pontiques au Nord-Est du delta du Danube que se situe le centre du pouvoir, à partir duquel les bandes hunniques mènent des opérations de guerres et de pillages vers le Proche-Orient et les Balkans. Pour les années 400-415 on connaît trois chefs hunniques, dont Uldis, qui dirige les Huns sur le Bas-Danube, ainsi que Charato, «premier parmi les rois hunniques» selon Olympiodore,2 et Donat, apparemment subordonné à ce Charato. On suppose que ces derniers ont dirigé les Huns dans les steppes au Nord de la mer Noire. Les premiers Huns arrivent sur le Danube moyen en 378, dans les rangs des troupes gotho-alaines d’Alatheus et Saphrax. Il n’est pas exclu que les Huns, venus de la région pontique, fassent une nouvelle irruption vers 405-406 dans les steppes du bassin des Carpates.

Dans les années 420-430 le chef hunnique Rua parvient à créer une puissante confédération des peuples barbares d’Europe centrale et orientale et réduit du même coup le champ d’action de ces bandes autonomes. Des mercenaires hunniques s’engagent au service de Rome. En 423 une horde des Huns est amenée en Italie par le général romain Aetius, pour participer au combat pour le trône de l’Empire. A la mort de Rua, ses neveux Attila et Bleda s’emparent du pouvoir et poursuivent sa politique. Soutenu par de puissantes troupes hunniques, Aetius lance une expédition militaire contre le Norique, puis défait en 436 le royaume burgonde de Worms, avant de s’attaquer aux Wisigoths de Toulouse. En même temps les Huns mènent à travers de la chaîne du Caucase une série d’attaques contre la Transcaucasie, le Proche Orient romain et l’Iran, en 395, ainsi que dans les années 420-430, et 440-450.

Après l’assassinat de Bleda en 447, Attila entraîne les Huns dans une série des guerres, dont la plus célèbre est l’expédition contre l’Empire romain d’Occident, avec la bataille indécise sur les Champs Catalauniques, où les Huns confrontent l'armée fédérée des Romains, Alains, Gaulois, Bourgondes et Wisigoths organisés sous le patrice romain Aetius. Après la mort d’Attila, ses fils lui succèdent et, faute de moyens suffisants pour piller Rome et Constantinople, ils font peser leur pression sur les peuples barbares soumis, ce qui provoque leur révolte. En 454 ou 455, lors de la bataille de Nedao sont vaincus et l’empire hunnique est anéanti pour toujours. Les vainqueurs se partagent l’ancien coeur de ce territoire, le bassin des Carpates. Quand aux Huns, ils se déplacent vers les steppes de la mer Noire, où leurs différentes peuplades sont connues durant la deuxième moitié du Ve –VIe s. Au VIIe s. les Huns sont engloutis par des tribus turco-bulgares qui sont à cette époque les nouveaux maîtres de la steppe.

1. Ammien Marcellin, Histoires 31 § 2-9, ed. G. Sabbah (Paris: Les Belles Lettres 1999), vol VI.

2. Olympiodorus Thebaeus, Fragmenta Historicorum Graecorum § 18, ed. C. Müller (Paris 1851), vol. IV.

     
 
 
 
 
 

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