Εγκυκλοπαίδεια Μείζονος Ελληνισμού, Εύξεινος Πόντος ΙΔΡΥΜΑ ΜΕΙΖΟΝΟΣ ΕΛΛΗΝΙΣΜΟΥ
z
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Αναζήτηση με το γράμμα ΑΑναζήτηση με το γράμμα ΒΑναζήτηση με το γράμμα ΓΑναζήτηση με το γράμμα ΔΑναζήτηση με το γράμμα ΕΑναζήτηση με το γράμμα ΖΑναζήτηση με το γράμμα ΗΑναζήτηση με το γράμμα ΘΑναζήτηση με το γράμμα ΙΑναζήτηση με το γράμμα ΚΑναζήτηση με το γράμμα ΛΑναζήτηση με το γράμμα ΜΑναζήτηση με το γράμμα ΝΑναζήτηση με το γράμμα ΞΑναζήτηση με το γράμμα ΟΑναζήτηση με το γράμμα ΠΑναζήτηση με το γράμμα ΡΑναζήτηση με το γράμμα ΣΑναζήτηση με το γράμμα ΤΑναζήτηση με το γράμμα ΥΑναζήτηση με το γράμμα ΦΑναζήτηση με το γράμμα ΧΑναζήτηση με το γράμμα ΨΑναζήτηση με το γράμμα Ω

Les missions byzantines dans la région de la mer Noire du Nord

Συγγραφή : Khrushkova Liudmila (24/10/2008)

Για παραπομπή: Khrushkova Liudmila, "Les missions byzantines dans la région de la mer Noire du Nord", 2008,
Εγκυκλοπαίδεια Μείζονος Ελληνισμού, Εύξεινος Πόντος
URL: <http://www.ehw.gr/l.aspx?id=10695>

Les missions byzantines dans la région de la mer Noire du Nord (4/1/2012 v.1) Ιεραποστολική δράση των Βυζαντινών στα βόρεια παράλια του Ευξείνου Πόντου (13/1/2012 v.1) Byzantine missionary activity in the north littoral Black sea area (13/1/2012 v.1) 
 

1. L’état de recherches

L’activité des missionnaires byzantins, du point de vue théorique, ainsi que des pratiques réelles, constitue le sujet principal de l’ouvrage de S. A. Ivanov, récemment publié.1 Quant aux régions situées autour de la mer Noire, on traite habituellement les missions byzantines dans le cadre de l’histoire de la propagation du christianisme dans ces pays.

2. La tradition apostolique

L’histoire légendaire de l’activité des missionnaires chrétiens aux bords de la mer Noire remonte aux temps apostoliques. L’idée byzantine de la fondation de la chaire constantinopolitaine par l’apôtre André s’est formée dans les dernières années du VIIIe s., et un lien entre cette idée et les légendes concernant l'activité missionnaire d'André a été établie par la recherche. Le moine du monastère de Kallistratou Epiphanius, qui a suivi les traces présumées d’André, a écrit la Vie de l’apôtre André entre 815 et 843.2 Il décrit l’activité d’André en Scythie, chez les Sogdiens (Sogdaniens), vraisemblablement habitants de la ville de Sougdaia (l’actuelle Sudak en Crimée), en Colchide, chez les “Éthiopes” (habitants de la Colchide intérieure) et les “Gorziniens” (Géorgiens?), ainsi que dans la “grande Sébastopolis” (l’act. Sukhum en Abkhazie), dans les garnisons d’Apsaros (l’act. Gonio en Adzharie), et sur les bords du fleuve Phasis, habités par les Ibères, les Susoi, les Foustoi et les Alains.3 Selon la tradition André était enterré en Grèce, à Patra, mais ses reliques ont été transférés à Constantinople, dans l’église des Saints Apôtres, fondation constantinienne. Les Acta Andreae, qui remontent au VIIe s. et sont conservés en plusieurs langues, parlent de son activité missionnaire en Crimée et sur la côte orientale de la mer Noire.4

Les itinéraires divers de la mission de l’apôtre permettent de distinguer trois grandes régions: la Scythie (la Crimée et le territoire adjacent du Nord), la Colchide et enfin la zone littorale de l’Asie Mineure, y compris Byzance et ses alentours. Les sources latines concernant l’activité d’André en Scythie sont plus anciennes: les témoignages d’Arnobius (entre le IIIe et le IVe s.), de Tertullien (première moitié du IIIe s.) et d’Origenes (mort en 253). Eusèbe de Césarée a emprunté à Origenes une phrase, selon laquelle la Scythie était destinée à André.5

En Crimée, durant les premiers siècles du christianisme, aucuns témoignages du culte particulier d’André n’existent (comme à Constantinople même). En revanche, sur la côte orientale de la mer Noire, la tradition qui attribuait la conversion de ce pays à André, était enracinée profondement. Vers le milieu du XVIIe elle était bien attestée par les ambassadeurs russes en Mingrélie6 et par un moine, missionnaire vaticanois, Christoforo Castelli. Celui-ci écrit que la grande église à Pitsunda était dédiée à l’apôtre André, évangélisateur de ce pays.7

3. L’époque protobyzantine

La Passion des Saints évêques de Cherson, qui remonte, probablement, au IVe s., nous reseigne sur l’histoire initiale de la christianisation de Chersonèse.8 En 299, sous l’évêque de Jérusalem Hermon, une mission était envoyée en Crimée. Un évêque, Basilios (Basileus), était destiné à prêcher dans la ville de Chersonèse, tandis que l’autre, Ephrem, devait propager la foi chrétienne parmi des barbares (“Tauroscythes”) des alentours. Tous les deux étaient martyrisés. Ensuite un autre groupe, composé de trois évêques (Eugénios, Agathodoros et Elpidios), est arrivé à Chersonèse, leur mission n’était pas réussite non plus. Enfin, sous Constantin I, après le martyre d’Aetherios, l’évêque Capitone a pu baptiser les Chersonesiens. La confrontation de ses témoignages avec des documents historiques et archéologiques suscite de longues discussions.9 Des modifications du texte de la Passion trahissent l'intention de souligner le rôle décisif de la chaire constantinopolitaine sous Théodose I. L’évêque de Chersonèse Aetherius, personnage historique, a participé au concile constantinopolitain en 381.

Quant au Bosporos (Bosphore Cimmérien), on trouve des objets du culte chrétien dans les tombes datant des IIIe-IVe s. L’évêque Kadmos a participé au concile de Nicée en 325. Dans la seconde moitié du IVe et au Ve s. les témoignages archéologiques de la christianisations sont plus nombreux, y compris les tombes qui ont conservée leur décor paint aux symbols chrétiens. Dans la région orientale de la Crimée, les nombreuses communautés juives étaient un milieu favorable pour la christianisation. Les restes d’un baptistère datant du VI s., étaient découverts près de l’église de l’époque médiévale à Bosporos (Kerch).10

Sur la côte orientale de la mer Noire on voit un autre groupe de sept martyrs; cette fois il s’agit de sept frères, soldats et martyrs, condamnés à l’exil à Pityous (Pitsunda) sous Dioclétien et Maximien (286-310). La Vie de Saint Orentios, source datant du VIe s.,décrit ce voyage de Trapezous à Pityous sous la forme d’un périple. Les six frères meurent dans de diverses villes côtières; seul Longinos atteint Pityous.11 Encore un autre groupe de soldats chrétiens furent condamnés à l’exil à Pityous, puis brulé à Trapezous; il s'agit d'Eugénios, Valérianos, Kanidios et Akylas. Le plus célèbre exilé de cette époque fut Jean Chrysostome, condamné à l'exil à Pityous en 406; n'ayant pas pu atteindre Pityous, il mourut à Comana du Pont au septembre 407.12

Jean Chrysostome a joué un rôle important dans la propagation de la foi parmi les Goths qui habitaient à Constantinople. Theodoret de Cyr (Ve s.) a rapproché Chrysostome des apôtres. La tradition lui a attribué une activité missionnaire très riche, parmi les Abasges, les Alains, les Ibèrers et d’autes peuples. Tout cela est evidente dans la Vie de Jean, composée au VIIe s., bien qu'il ne correspond pas à la réalité.13

Au VIe s. l’activité des missionnaires byzantins dans les régions du Pont Euxin est bien attestée par des historiens: Procope de Césarée, Malala et d’autres. Selon Agathias, Justin I a baptisé à Constantinople le prince des Lazes Tstathius (le “ fils spirituel” de l’empereur) en 522.14 Ce rite de baptême des princes “barbares” par des empereurs byzantins, réalisé dans le baptistère de la Sainte Sophie, restera une tradition de la politique et de la diplomatie impériale. A l’époque justinienne, la mission byzantine devient la mission d’état. La conversion des Abasges est un épisode caractéristique. Procope écrit qu'à son temps, ce peuple caucasien encore adorait des arbres, en les prenant pour divinités. En effet, la toponymie abkhaze d’aujourd’hui en témoigne. On peut citer des noms des lieux qui comportent le mot “anykha” (lieu ou objet sacré) et le mot qui signifie une espèce d’arbre: “akhash-nykha” (“lieu saint du poirier”). Au début des années 40 du VIe s. Justinien a envoyé en Abasgie son eunuque palatin Euphratas, d’origine abasgienne, et des prêtres. Euphratas a pu convaincre les princes d’Abasgie de renoncer à la pratique de castration; et l’église de la Vierge était bâtie.15 On a identifié cette église à la basilique de Tsandripsh, située près de la ville de Gagra (l’ancienne Nitikè).16 En 527 à Constantinople Justinien a baptisé Grod (ou Gord), chef des Hunnes, qui habitaient près de Bosporos. Dans les années 40 du VIe s. les Goths-Tetraxites qui peuplaient la vallée du fleuve Kouban, ont demandé à Justinien de leur envoyer un évêque; l’empereur l’a fait très volontiers.17

Ainsi la christianisation des tribus “barbares” par des missionaries, envoyés de la capitale de l’Empire, était inscrite bien dans le contexte politique des guerres de Justinien.

4. L’époque iconoclaste

L’époque iconoclaste a contribué à la propagation du christianisme grâce aux iconodoules qui se trouvaient en nécessité de quitter la capitale et d’autres villes importantes. Le martyr Étienne (Stéphan) le Jeune, environs 754, adresse un discours aux moines iconodoules réfugiés et leur conseille de fuir dans les régions du Pont Euxin, situées du côté de l’éparchie de Zèchie, à Cherson, Bosporos, Nikopsis et dans la direction de la Gothie.18

Étienne de Sourozh (nom russe de Sougdaia) était un missionaire criméen prolifique. Selon sa Vie (qui existe dans les versions grecque, slave et arménienne), il serait probablement envoyé à par le patriarche Germain de Constantinople (715-730), environ 729. Sous la qualité d'évêque là, il a pu bâptiser beaucoup de païens (Adygues, Khazares et d’autres) qui étaient assez nombreux parmi la population de la ville. Pendant 35 ans de son épiscopat, il a mit beaucoup de prêtres et de diacres.19 Après la mort d’Étienne en 764, ses deux disciples ont repris la propagation du christianisme, l’un à Khazarie et l’autre à Sougdaia.

Au début du IXe s. l’iconodoule Jean Psychaïte était exilé en Crimée. Il a converti des païens qui habitaient alentours de Bosporos.20 Le texte de la Vie de Jean de Gothie, écrite entre 815 et 843, permet de conclure que la situation en Crimée était complexe: vers le milieu du VIIIe s. la Gothie avait des évêques reguliers iconoclastes, en même temps Jean était un évêque-dissident iconodoule.21

La Notice du patriarchat constantinopolitain, intitulée celle “de De Boor” ou “iconoclaste” (Cod. Par. 1555A, № 3 selon J. Darrouzès) date de la fin VIIIe-début IXe s. Elle mentionne l’éparchie de Gothie, à laquelle appartiennent la métropole de Doros et septe évêchés, parmi lesquels est une ville, Tamatarcha, et une forteresse, Astel (Αστήλ), le centre du khaganat des Khazares. Cette métropole couvrait un territoire immense: la Crimée, une partie du Caucase du Nord et une partie du littoral nord-est de la mer Noire.22 Cette Notice témoigne vraisemblablement les intentions du patriarchat d’élargir sa juridiction sur les régions adjacentes à l’espace pontique.

5. Les époques médio-byzantine et des Paléologues

A Cherson Taurique s’était déroulé une étape importante de l’activité missionnaire de Constantin (Cyril), un des frères de Thessalonique (environ 860).23 Il a visité “le peuple de Phoullai”, une ville située au Sud-Est de la Crimée,24 et a persuadé ses habitants de couper l’arbre sacré, objet de vénération jusqu'à son époque. Pendant le séjour de Constantin à Cherson, en hiver 860/861, les reliques de St. Clément ont été découverts sur l’île dite “Kazatchij” (“des Cosaques”). La description de l’itinéraire de cette expédition est très riche en détails concernant la topographie de la ville et l’emplacement de quelques églises importants,25 ainsi que le rite liturgique.26

C’est à Cherson (Korsoun des sources russes) où en 988 le prince russe Vladimir, avec son armée (“druzhina”) étaient baptisés par l’évêque de cette ville. L’église où ce baptême eut lieu n’a été pas identifiée. On a proposé la basilique la plus grande d’Ouvarov (“Ouvarovskaya”), ou bien l’église cruciforme dans le cimetière principal, ou encore l’église cruciforme au dessus de l’agora.27 Les reliques de St Clément et de son disciple, des vaisselles liturgiques, croix et icônes, importés de Cherson, furent le don de Vladimir à la cathédrale de Kiev, la plus ancienne église en Russie, dite “Desiatinnaia”.28 En souvenir de sa conversion à Cherson, Vladimir a bâti une église là (pourrait-il s’agir de la “basilique sur la colline”, dans la partie occidentale de la ville?).29

Au début du Xe s. l’Empire était préoccupée de problèmes politiques des territoires adjacents au littoral nord-est de la mer Noire, peuplés par les Abasges, Alains, Khazares. L’Abasgie était le “champ des opérations” pour la conversion des Alains du Caucase du Nord. Le patriarche Nicolas Mystikos adresse ses lettres à Constantin III, souverain (“exousiastès”) de l’Abasgie (lettre № 51, datant des 914-916), à son fils Giorgi (Georges) II (lettre № 46, datant de 916-917), et à l’évêque de Cherson (lettre № 106, datant de 920). Il s’agit de la christianisation des Alains, de son prince (“archon”) et d’un peuple qui n’est pas dénommé.30 Mais la mission aux Alains n’était pas facile. Une lettre de Theodoros, évêque d’Alanie, adressée en 1225 au patriarche de Nicée Germain, témoigne de nombreuses difficultés de la propagation du Christianisme dans ce pays.31

L’époque Paléologue était la dernière étape de l’activité des missionnaires byzantins en Crimée. Vers la fin du XIIIe s. des documents témoignent de la christianisation des Tartares; aux XIVe-XVe s. on trouve à Sougdaia un évêque d’origine tartar.32

1. С. A. Иванов, Византийское миссионерство, Можно ли сделать из «варвара» христианина? (Москва 2003).

2. Épiphane moine et presbytre,  «Περί του βίου και των πράξεων και του τέλους του Αγίου κα Πανευφήμου και Πρωτοκλήτου των Αποστόλων Ανδρέου», Dressel, A. (ed.), Epiphanii monachi et presbyteri edita et inedita (Leipzig 1843), p. 45-82 [=PG 120, col. 215–260].

3. Πολλοί από τους τόπους αυτούς καταγράφονται ήδη από τον Επιφάνιο, επίσκοπο Σαλαμίνος της Κύπρου (4ος αιώνας). Επιφάνιος Σαλαμίνος, «Τα ονόματα των δώδεκα Αποστόλων που εκήρυξαν το ευαγγέλιο Χριστού και πώς ετελειώθησαν», εκδ. T. Schermann, Prophetarum vitae fabulosae (Leipzig: Teubner, 1907), σελ. 107-117: «βʹ. Ἀνδρέας δὲ ὁ ἀδελφὸς αὐτοῦ, ὡς οἱ πρὸ ἡμῶν παραδεδώκασιν, ἐκήρυξε Σκύθαις καὶ Σογδιανοῖς καὶ Γορσίνοις καὶ ἐν Σεβαστοπόλει τῇ μεγάλῃ, ὅπου ἐστὶν ἡ παρεμβολὴ Ἄψαρος καὶ Ὕσσου λιμὴν καὶ Φᾶσις ποταμός, ἔνθα οἰκοῦσιν Αἰθίοπες, θάπτεται δὲ ἐν Πάτραις τῆς Ἀχαίας σταυρῷ προσδεθεὶς ὑπὸ Αἰγέα τοῦ βασιλέως Πατρῶν»
[http://users.uoa.gr/~nektar/orthodoxy/paterikon/epiphanios_apostoloi-12-70.htm].

4. J.-M. Prieur, Acta Andreae (Corpus Christianorum, Series Apocryphorum 6, Turnhout 1989), pp. 443-549, 684-703; A. Vinogradov, “Die zweite Rezension der Actorum Andreae et Matthiae apud anthropophagos [BHG 110B]”, Христианский Восток 3 (IX) (2002), pp. 11-105; M. van Esbroeck, “Les Actes d’André d’après la tradition attribuée à Ephrem”, Христианский Восток 3 (IX) (2002), pp. 106-151; Деяния апостола Андрея, Предисловие, перевод и комментарий А. Ю. Виноградова. (Москва 2004) (Scrinium Philocalicum; 2); А. Ю. Виноградов (éd.), Деяния апостола Андрея (Москва 2004); А. Ю. Виноградов, Греческие предания о св. апостоле Андрее: Жития (Москва-Санкт-Петербург 2005); F. Dvornik, The Idea of Apostolicity in Byzantium and the Legend of the Apostle Andrew (Cambridge Mass. 1958), pp. 173-1890, 208-109; А. Ю. Виноградов, “Апостол Андрей и Черное Море: проблемы источниковедения”, dans: Древнейшие государства Восточной Европы, 1996-1997, éd. А. В. Подосинов (Москва 1999), pp. 348-367; L. Khrushkova, “Krim”, dans: Reallexikon für Antike und Christentum XXII (2007), pp. 96-97.

5. A. von Harnack, Die Mission und Ausbreitung des Christentums in den ersten drei Jahrhunderten I-II (Leipzig 1924; réimpr. 1965), pp. 539 sq., trad. franc. par M. Tardieu: A. von Harnack, Mission et expansion du christianisme aux trois premiers siècles (Paris 2004). Si Harnack estime vraisemblable l’apostolat d'André dans cette région, d’autres auteurs le considère complètement légendaire: В. М. Зубарь, А. И. Хворостяный, От язычества к христианству, Начальный этап проникновения и утверждения христианства на юге Украины (вторая половина III– первая половина VI в.) (Киев 2000), p. 54.

6. Д. С. Лихачев (éd.), Путешествия русских послов XVI-XVII вв., Статейные списки (Москва-Ленинград 1954), p. 218.

7. B. Guiorgazze (éd., trad. en géorg.), Don Cristoforo De Castelli, Relazione e album dei schizzi sulla Georgia del secolo XVII (Tbilisi 1976), fig. 466, pp. 177-178.

8. Cette source est connue en trois versions, grecque, géorgienne et russe. В. В. Латышев, “Жития св. епископов херсонских, Исследования и тексты”, Записки императорской Академии наук по историко-филологическому отделению VIII, 3 (1906), pp. 7-37, 58-62; С. П. Шестаков, Очерки по истории Херсонеса в IV-X вв. по Р. Х. (Памятники христианского Херсонеса III) (Москва 1908), pp. 13-25; 139-141; П. Лавров, Жития херсонских святых в греко-славянской письменности (Памятники христианского Херсонеса II), (Москва 1911), pp. 1-153; В. В. Латышев, К. Кекелидзе, “Житие святых епископов Херсонских в грузинской минее”, Известия императорской археологической комиссии 49 (1913), pp. 75-88; F. Halkin, “La passion des sept évêques de Cherson (Crimée)”, Analecta Bollandiana 102 (1984), pp. 253-261, édition du texte inédit BHG 265z d'après le Patmiacus 736 du XIV s.

9. Е. А. Завадская, “Христианизация ранневизантийского Херсонеса (IV-VI вв.)”, dans: Материалы по археологии, истории и этнографии Таврии X (Симферополь 2003), pp. 405-406; L. Khrushkova, “Krim”, dans Reallexikon für Antike und Christentum XXII (2007), pp. 95-96. C. Zuckerman propose une nouvelle édition de la source qui veut établir la chronologie plus “vraisemblable” des missions des évêques chersoniens: C. Zuckerman, “The Early Byzantine Strongholds in Eastern Pontus”, Travaux et Mémoires 11 (1991), pp. 548-549; К. Цукерман, “Епископы и гарнизон Херсона в IV в.”, dans Материалы по археологии, истории и этнографии Таврии IV (Симферополь 1994-1995), pp. 545-561. Cette nouvelle lecture paraît assez fragile, puisqu’elle ne trouve pas de confirmation suffisante des sources: Л. Г. Хрушкова, “Современная раннехристианская и византийская археология в Крыму: проблемы и дискуссии”, dans: Раннее христианство в Северном Причерноморье, éd. В. В. Симонов (Москва 2008), pp. 1215-1220.

10. P. D. Diatroptov, “The spread of Christianity in the Bosporus in the 3rd-6th centuries”,  Ancient Civilizations from Scythia to Siberia 5.3 (1999), pp. 215-244; В. М. Зубарь, А. И. Хворостяный, От язычества к христианству, Начальный этап проникновения и утверждения христианства на юге Украины (вторая половина III– первая половниа VI в.), (Киев 2000), pp. 104-130; L. Khrushkova, “Krim”, dans Reallexikon für Antike und Christentum XXII (2007), pp. 103-106.

11. A. Bryer, D. Winfield, The Byzantine Monuments and Topography of the Pontos (Dumbarton Oaks Studies 20, Washington 1985), pp. 166-169; 325-327.

12. L. Khroushkova, Les monuments chrétiens de la côte orientale de la mer Noire, Abkhazie, IVe-XIVe siècles (Bibliothèque de l’Antiquité Tardive 9, Turnhout 2006), pp. 24-25.

13. С. A. Иванов, Византийское миссионерство, Можно ли сделать из «варвара» христианина? (Москва 2003), pp. 65-69.

14. Agathias, Historiarum, III 15, 3: Agathiae Myrinaei Historiarum Libri quinque, R. Keydell (ed.), (Corpus fontium historiae byzantinae 2, Berlin 1967), p. 103; L. Khroushkova, Les monuments chrétiens de la côte orientale de la mer Noire, Abkhazie, IVe-XIVe siècles (Turnhout 2006), p. 22.

15. Procopius, VIII 3, 14-21 : Procopius Caesarensis, Opera omnia, De bellis libri I-VIII, J. Haury, G. Wirth (eds.), vol. II (Leipzig 1963), pp. 498-500. Le même est attesté par Evagrius dans son Histoire Ecclésiastique IV 22: J. Bidez, L. Parmentier (eds.), Evagrius, The Ecclesiastical History, with the Scholia (Amsterdam 1964), p. 170. Procope et Zonaras rapportent que les princes d’Abasgie et de Lazique pratiquaient en grand la castration des garçons pour les vendre en esclavage. Des eunuques nombreux jouaient un rôle important au palais constantinopolitain: P. Guilland, “Les eunuques dans l’Empire byzantin”, dans: Recherches sur les institutions byzantines I (Berlin-Amsterdam 1967), pp. 166-167. Euphratas occupait le poste de primiceriis sacri cubicili (chef des eunuques palatiaux, parmi lesquels ses compatriotes étaient assez nombreux): J. R. Martindale (ed.), The Prosopography of the Late Roman Empire III A (Cambridge 1992), p. 465; L. Khroushkova, Les monuments chrétiens de la côte orientale de la mer Noire, Abkhazie, IVe-XIVe siècles (Turnhout 2006), p. 23; С. A. Иванов, Византийское миссионерство, Можно ли сделать из «варвара» христианина? (Москва 2003), pp. 82-87.

16. Л. Г. Хрушкова, Раннехристианские памятники Восточного Причерноморья, IV-VII вв. (Москва 2002), pp. 137-184.

17. С. И. Иванов, Византийское миссионерство, Можно ли сделать из «варвара» христианина? (Москва 2003), p. 88.

18. M.-F. Auzépy, La Vie d’Étienne le Jeune par Étienne le Diacre (Aldershot 1997); Eadem, L’hagiographie et l’iconoclasme byzantin, le cas de la Vie d’Étienne le Jeune (Birmingham Byzantine and Ottoman Monograph 5), (Aldershot 1999); С. И. Иванов, Византийское миссионерство, Можно ли сделать из «варвара» христианина? (Москва 2003), p.120. Sur la question de l’orientation iconoclaste ou iconodoule de la Crimée: M.-F. Auzépy, “Gothie et Crimée de 750 à 830 dans les sources ecclésiastiques et monastiques grecques”, dans: Материалы по археологии, истории и этнографии Таврии 7 (2000), pp. 324-327; L. Khrushkova, “Krim”, dans: Reallexikon für Antike und Christentum XXII (2007), pp. 100-102.

19. Éditions récentes de la Vie de St Étienne: A. Bozoyan, “La Vie arménienne de saint Ėtienne de Sougdaia”, dans: La Crimée entre Byzance et le Khaganat Khazar, éd. C. Zuckerman (Centre de recherches d’Histoire et Civilisation de Byzance, Monographies 25, Paris 2006), pp. 87-108; S. A. Ivanov, “The Slavonic Life of Saint Stefan of Surozh”, dans: La Crimée entre Byzance et le Khaganat Khazar, éd. C. Zuckerman, (Paris 2006), pp. 109-170; С. И. Иванов, Византийское миссионерство, Можно ли сделать из «варвара» христианина? (Москва 2003), pp. 121-127.

20. P. van den Ven, “La Vie grecque de Jean le Psichaïte, confesseur sous le règne de Léon l’Arménien (813-820)”, Le Muséon III, Nouv. Sér. (1902), pp. 97-125.

21. M.-F. Auzépy, “La Vie de Jean de Gothie (BHG 891)”, dans: La Crimée entre Byzance et le Khaganat Khazar, éd. C. Zuckerman (Paris 2006), pp. 69-86; M.-F. Auzépy, “Gothie et Crimée de 750 à 830 dans les sources ecclésiastiques et monastiques grecques”, dans: А.И. Айбабин (éd.), Материалы по археологии, истории и этнографии Таврии VII [=Materials in Archaeology, History and Ethnography of Tauria, vol. 7 (Actes du colloque Byzance et la Crimée, Simferopol, juin 1997)], (Симферополь 2000), pp. 324-331.

22. J. Darrouzès, Notitiae episcopatuum ecclesiae Constantinopolitanae (Paris 1981), pp. 20-22, 31 et Notice 3.37 (p.241); A. Vasiliev, The Goths in the Crimea (Cambridge 1936), pp. 97-104; С. И. Иванов, Византийское миссионерство, Можно ли сделать из «варвара» христианина? (Москва 2003), pp. 146-149. C. Zuckerman, “Byzantium’s pontic policy in the Notitiae episcopatuum”, dans: La Crimée entre Byzance et le Khaganat Khazar, éd. C. Zuckerman, (Paris 2006), pp. 202-218;

23. Vita cum Translatione S. Clementis, dans: П. Лавров, Жития херсонских святых в Греко-славянской письменности (Памятники христианского Херсонеса 2), (Москва 1911), pp. 142-147; “Моравско-паннонские Жития Константина и Мефодия, 1. Житие Константина Философа (по рукописи бывшей Моск. Духовной академии, хранящейся в Отделе рукописей Рос. Гос. Биб-ки, ф. 173, № 19)”, dans: П. А. Лавров, Материалы по истории возникновения древнейшей славянской письменности (Труды Славянской комиссии 1), (Ленинград 1930), pp. 1-36; “Житие Константина Философа (текст, комментарии)”, dans: Б. Н. Флори (introd., trad. et comment.),  Сказания о начале славянской письменности (Москва 1981); С. И. Иванов, Византийское миссионерство, Можно ли сделать из «варвара» христианина? (Москва 2003), pp. 149-152.

24. La localisation de Phoullai est indéfinie et plusieurs propositions ont été faites; parmi eux, le plateau de Tepsen nous paraît le plus probable: В. В. Майко, Средневековое городище на плато Тепсень в Юго-Восточном Крыму (Киев 2004); L. Khrushkova, “Krim”, dans: Reallexikon für Antike und Christentum XXII (2007), p. 83.

25. С. А. Беляев, “Христианская топография Херсонеса, постановка вопроса, история изучения и современное положение”, dans: Церковные древности, Сборник докладов секции, VII международные Рождественские образовательные чтения, 28-29 янв. 1999 г. (Москва 1999), pp. 3-49; С. Б. Сорочан, Византийский Херсон (вторая половина VI – первая половина X вв.), Очерки истории и культуры 2 (Харьков 2005), pp. 1449-1455.

26. Е. В. Уханова, “Обретение мощей в византийской церкви (по материалам Слова Константина Философа на обретение мощей св. Климента Римского)”, dans: Восточнохристианские реликвии, éd. А. М. Лидов (Москва 2003), pp. 132-150; К. К. Акентьев, “О структуре богослужебного последования, описанного в Слове на перенесение мощей св. Климента Римского”, dans: Византия в контексте мировой культуры, Научная конференция, посвященная столетию со дня рождения А. В. Банк (1906-1984), Тезисы докладов [Abstracts] (Санкт-Петербург 2008), p. 4.

27. С. А. Беляев, “Крещальня в Корсуни”, Наше Наследие 4 (1988), pp. 28-33; C. Б. Сорочан, В. М. Зубарь, Л. В. Марченко, Жизнь и гибель Херсонеса (Харьков 2001), pp. 294-295, 298-299.

28. Повесть временных лет (Санкт-Петербург 1996), pp. 50-52; С. И. Иванов, Византийское миссионерство, Можно ли сделать из «варвара» христианина? (Москва 2003), pp. 217-219.

29. С. А. Беляев, “«Базилика на холме» в Херсонесе и «Церковь на горе» в Корсуни, построенная князем Владимиром”, Byzantinorussica 1 (1994), pp. 7-47.

30. R. J. H. Jenkins and L. G. Westerink (ed.), Nicolas I Patriarch of Constantinople, Letters (Corpus Fontium Historiae Byzantinae 6, Washington 1973), pp. 278-281, 548-549, 265-267, 547; D. Obolensky, The Byzantine Commonwealth, Eastern Europe, 500-1453 (London 1971), pp. 32-33, 164-165; С. Н. Малахов, “Христианизация Алании в 912-922 гг. (по письмам Николая Мистика)”, dans: Мир православия 3 (Волгоград 2000), p. 30; С. И. Иванов, Византийское миссионерство, Можно ли сделать из «варвара» христианина? (Москва 2003), pp. 181-190, 254-261; L. Khroushkova, Les monuments chrétiens de la côte orientale de la mer Noire, Abkhazie, IVe-XIVe siècles (Turnhout 2006), pp. 93-95.

31. С. И. Иванов, Византийское миссионерство, Можно ли сделать из «варвара» христианина? (Москва 2003), pp. 264-275.

32. С. И. Иванов, Византийское миссионерство, Можно ли сделать из «варвара» христианина? (Москва 2003), pp. 282-283.

     
 
 
 
 
 

Δελτίο λήμματος

 
press image to open photo library
 

>>>